[FanFiction] Underground Secret, par ManoucHe'

Prologue
Envie que tout s'arrête, comme si l'on appuyait sur pause et que tout se figeait, sauf soi-même.
Envie d'être seule... Ou pas.
D'être en vie, d'être libre, de pouvoir esquiver, s'enfuir...
Envie de détruire, de faire du mal, de... Tuer ?

Toutes ces idées plus absurdes les une que les autres -elle le savait- vagabondaient librement dans la tête de la jeune fille. Alors qu'elle serrait les dents pour s'empêcher de hurler, elle reçut un nouveau coup dans le ventre. Elle se plia en deux sous la violence du choc qui lui écrasa un peu plus les entrailles et lui coupa le souffle. Retenue aux poignets par des chaînes, elle ne toucha pas le sol, mais se retrouva le corps à moitié suspendu dans le vide. La jeune fille ferma les yeux mais n'émit aucun son.
Elle ne lui donnerait pas cette satisfaction.


Chapitre un
La personne se trouvant face à elle lui tira la tête en arrière, la tenant fermement par les cheveux, et une odeur de sueur mêlée à de l'alcool assaillit violemment ses narines. De sa main libre, son tortionaire, lui empoigna la mâchoire et attira ses traits fins, contre les siens, bestiaux, la soulevant dans les airs.
Avant qu'il n'ait pu prononcer un mot, la jeune fille lui mordit la joue, arrachant au passage un morceau de chair crasseuse. Elle entendit un hurlement et eut l'impression que sa mâchoire se décrochait, lorsqu'elle reçu un coup de point en plein visage en retour. Elle ne put réprimer un cri de rage et de douleur lorqu'elle sentit et entendit un craquement sourd, provenant de son nez.
Le sang commença à affluer, recouvrant la partie inférieure de son visage. Elle cracha, cherchant à vider sa bouche de ce liquide chaud et poisseux. Satisfait, son tortionaire se recula et prit une bassine d'eau qu'il déposa aux pieds de la jeune fille. il la fixa quelques secondes avec un sourire mesquin, et brusquement, lui plongea la tête sous l'eau sale et glacée. Elle voulut se débattre, mais l'homme lui maintenait fermement la tête sous l'eau. Elle garda donc la bouche fermée, mais le sang qui coulait toujours, la força à avaler de l'eau, et elle ne put bientôt plus respirer. << Papa, Maman, j'aurais votre peau! >> telles furent ses dernières pensées, avant qu'elle ne perde connaissance, et son tortionaire la lâcha, enfin.
Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle reconnut immédiatement le mur en brique, froid et humide, ainsi que la paille rèche sous ses doigts, laquelle recouvrait la planche en bois qui servait de lit. Elle se redressa et s'étira lentement, sentant ses os craquer. Elle frôla délicatement son nez et sourit, heureuse qu'il se soit remis aussi vite. Ses yeux parcoururent la salle morbide dans laquelle elle se trouvait, et se posèrent finalement sur l'enveloppe posée à même le sol, devant la porte.
La jeune fille se leva et s'en empara, déchirant fébrilement le fin papier couleur lilas.

MDR j'arrive pas a savoir si je l'ai deja lu ou pas xD

Chapitre deux
- Admettez-vous ne pas être comme tout le monde?
- Bien sur. Tout le monde est différent Tout est une question de point de vue. Qui considérons-nous comme étant tout le monde? Qui peut être assez prétentieux pour se prétendre être tout le monde?
- Contentez-vous de répondre à la question.
- Je ne peux pas répondre à une question aussi vague.
- Vous vous fichez de moi?
- Jamais je n'oserais, dit-elle respectueuse, alors que la petite voix dans sa tête lui soufflait exactement le contraire.
Soudain, la porte s'ouvrit sur un jeune homme d'une vingtaine d'années, plongeant la salle dans un silence total. Tandis qu'il remontait l'allée centrale, la jeune fille plongea son regard dans le sien et sentit ses interrogateurs se raidirent.
Il leur faisait peur. Il faut dire qu'il était impressionant avec son mètre quatre-vingt, ses yeux bleus, perçants et profonds, ses larges épaules... Et d'un autre côté, il avait quelque chose de doux et tendre dans le regard, qui lui permettait -sûrement- d'obtenir beaucoup de choses.
Il se posta devant le haut bureau où se trouvait une dizaine d'hommes -très différents les uns des autres- dont un avec un bandage sur la joue, et leur tendit une feuille couleur lilas, que la jeune fille reconnut immédiatement.
Soudain, son visage s'éclaira et elle porta une grande attention à ce qui se passait autour d'elle.
Dix minutes plus tard, elle marchait silencieusement à travers les couloirs, aux côtés du jeune homme. Une fois dehors, il lui indiqua une Ford noire parquée un peu à l'écart et l'invita à s'assoir du côté passager, alors que lui-même s'installait derrière le volant. L'odeur d'encens qui flottait dans l'habitacle appaisa immédiatement la jeune fille, et elle fut surprise quand son sauveur, lui demanda de s'attacher.
Sa voix était rocailleuse, mélodieuse et autoritaire à la fois, ce qui la fit frissoner. Elle replia ses genoux contre son buste et posa sa tête contre la vitre froide. Elle observa le paysage défiler à toute vitesse, alors que la voiture s'engageait sur une autoroute.
« Hey Jude. Don't make it bad. Take a sad song, and make it better... »
Elle sursauta légèrement lorsque ces mots parvinrent à ses oreilles. Elle ouvrit péniblement les yeux et s'aperçut que son compagnon de route avait enclenché l'autoradio, et qu'il fredonnait au rythme de la musique. Elle esquissa un sourire et l'observa, avant que soudainement il ne plante les freins, donne un brusque coup de volant sur la gauche, et descende de la voiture sans un mot. Elle se redressa, curieuse, et se rendit compte qu'ils étaient arrêtés sur une aire d'autoroute. La jeune fille suivit des yeux son étrange compagnon de route, alors qu'il disparaîssait dans le motel à l'aspect miteux qui se dressait devant la voiture.
Lorsqu'il en sortit une quinzaine de minutes plus tard, il lui ouvrit la portière et lui fit signe de le suivre. Elle s'exécuta et pénétra dans le hall, qui n'était guère plus grand que la cellule dans laquelle elle venait de passer plusieurs jours. Elle se tint en retrait alors qu'il se penchait au-dessus de la femme plutôt replète qui se tenait perchée derrière son minuscule comptoir.
- Comment tu t'appelles?
Cette phrase la tira de ses pensées, et elle reporta toute son attention sur le duo qui se tenait devant elle. Elle jetta un coup d'oeil perplexe à la femme qui la fixait avec une drôle d'expression, puis, déclara d'un air détaché:
- Drew.
- Nom de famille? demanda une fois encore son compagnon.
- Lewis.
Il lui tourna le dos et continua sa discussion avec la réceptionniste. Quelques minutes plus tard, ils se tenaient tous les deux devant une porte en bois à peine plus épaisse que la semelle de leurs chaussures. Le jeune homme haussa un sourcil et soupira, avant d'ouvrir la porte et d'entrer dans la pièce, suivit de près par la jeune fille. Après qu'elle eut refermée la porte et détaillée la pièce qui leur servirait de chambre à coucher pour la nuit, elle secoua la tête et laissa échapper un rire nerveux.
- C'est presque aussi minable que l'endroit duquel tu m'as sorti il y a quelques heures.
- Rien de mieux en stock désolé. Sur ce coup, Adam va m'entendre.
Les deux jeunes rirent en silence et leur regards se croisèrent. Durant une fraction de seconde, Drew eut l'impression que son compagnon savait tout d'elle, alors qu'elle ne connaissait même pas son nom.
- Comment tu t'appelles? l'interrogea-t-elle alors.
- Et toi? répliqua-t-il en souriant.
Il fit le tour de la chambre et jetta un coup d'oeil par la fenêtre.
- Drew.
- Menteuse.
- Qu'en sais-tu?
- Je le sais. C'est tout.
- Alors comment je m'appelle? dit-elle sur un ton de défi.
Il se tourna et s'approcha d'elle jusqu'à ce qu'ils soient pratiquement collés. Cependant, elle ne bougea, ce qui lui arracha un sourire.
- Adam te connait bien mieux que tu ne le penses, Harlow Brown.
À l'entente de ce nom, la jeune fille se figea. Une vague glacée lui parcourue le dos et une rage profonde envers cet étranger qui ne connaissait rien d'elle, la submergea.
- Comment oses-tu? cria-t-elle. Comment oses-tu me parler d'Harlow Brown? Elle n'est pas moi! Elle a disparu depuis bien longtemps! Harlow Brown a disparu le jour où ses parents l'ont livré à ses enfoirés! hurla-t-elle alors qu'elle appuyaient ses mains sur ses tempes.
Une douleur atroce lui comprimait le crâne et elle tenta tant bien que mal de se contrôler, mais il était trop tard. Un tourbillon d'étincelles s'éleva dans la pièce et lorsqu'elle ouvrit les yeux, son compagnon se tenait à plusieurs mètres, en position d'attaque, comme un félin prêt à bondir sur sa proie.
- Calme-toi! lui intima-t-il d'une voix détendue.
Malgré le bourdonnement provoqué par l'électricité contenue dans l'air, elle entendit très nettement la voix du jeune homme. Comme s'il se tenait à ses côtés. Elle en fut surprise et instantanément, tout retomba. Les objets qui -quelques secondes plus tôt- se trouvaient dans les airs, se fracassèrent au sol, les étincelles disparurent et un silence pesant s'installa. Son compagnon se redressa lentement, toujours sur ses gardes et avant qu'il ne l'ai rejointe, une alarme de voiture se fit entendre.
Il se précipita vers la fenêtre, et à partir de ce moment là, tout alla très vite.
Il lâcha un juron et en un clin d'oeil rassembla toutes leurs affaires, il emprisonna la main de la jeune fille dans la sienne et la tira dans le couloir.
- Ils sont là! cria quelqu'un.
Avant qu'elle n'ait eut le temps de le voir, elle fut tirée en arrière et un coup de feu résonna, la manquant de peu. Son compagnon la fit reculer dans le couloir et ouvrit une chambre d'un coup d'épaule. Il la poussa dans la pièce et lui lança le sac qu'il avait jusque là, porté.
- Caches-toi et ne sort pas tant que tu n'es pas sure d'être en sécurité! odronna-t-il.
Puis il referma la porte, et tout ce que la jeune fille put faire, fut de se tasser et d'être le plus discrète possible.

Haha' oui j'me souviens maintenant. J'ai déja lu xD

Chapitre trois

De son côté, le jeune homme courut au bout du couloir et entra précipitamment dans une chambre. Il referma la porte derrière lui et inspira un grand coup. Ce qu'il allait faire était très risqué. Pour tout le monde.
Cependant, il n'avait pas le choix.
Il ferma les yeux et se concentra. Une vague de frissons emplit son corps et il fut parcourut de tremblements, avant de s'effondrer sur le sol. Lorsque la porte s'ouvrit à la volée, ses poursuivants furent surpris de ne pas trouver un être humain, mais un gigantesque tigre roux. Son pelage luisait malgré l'obscurité et son regard bleu semblait passer ses adversaires aux rayons X.
Avant qu'ils n'aient eut le temps de riposter, il s'abattit sur eux. Un vacarme assourdissant constitué de rafales de balles tirées -semblait-il- dans le vide, couvert par un rugissement à vous glacer le sang. Voilà ce qui parvint aux oreilles de la jeune fille. Elle se recroquevilla sur elle-même et ferma les yeux, tentant de se calmer. Les évènements la dépassaient. Depuis la première lettre qu'elle avait reçue, elle n'avait cessé de se demander qui était Adam. Apparemment il savait beaucoup de choses sur elle, notamment qu'elle avait porté, il y avait bien longtemps, le nom d'Harlow Brown. À cette seule pensée, le sang de la jeune fille bouillonna, elle appuya sa tête contre le mur et serra les dents pour s'empêcher de commettre l'irréparable et risquer de se faire repérer.
Aussi mystérieux soit-il, Adam l'avait trouvée et lui avait demandé de le rejoindre. Elle s'était faite attrapée, et malgré cela, il avait envoyé quelqu'un pour la récupérer. Il tenait à elle. Du moins elle tentait de s'en persuader.
À moins que tout ceci ne soit qu'un piège tendu par Monsieur et Madame Brown pour se débarrasser d'elle définitivement?
Elle enfonça son poing dans sa bouche et se mordit jusqu'au sang, pour s'empêcher de hurler. Elle se tassa un peu plus et attendit, sur ses gardes. Le vacarme cessa petit à petit, et des bruits de pas parvinrent à ses oreilles. Elle se redressa en silence et s'empara d'un pied de chaise qui traînait sur le sol, avant de se positionner derrière la porte, son arme rudimentaire portée à bout de bras au-dessus de sa tête.
Lorsque celle-ci s'ouvrit lentement, elle retint sa respiration. Un mince halo de lumière éclaira le sol et une silhouette athlétique pénétra dans la pièce. La jeune fille abattit violemment sa massue qui se brisa en morceau lorsqu'elle entra en contact avec le bras de l'autre personne. Ne sachant pas comment réagir, elle s'élança sur cet intrus et sans comprendre ce qui lui arrivait, se retrouva face contre le mur les bras dans le dos, son agresseur collé à elle. Elle sentit sa respiration saccadée contre sa nuque et ferma les yeux, tentant de calmer les battements de son cœur qui ne faisaient qu'accélérer.
- Reprend ton souffle.
Cette voix. La jeune fille se calma instantanément. Il n'avait rien. Sans savoir pourquoi, elle était soulagée de savoir que son compagnon de route allait bien. Elle s'était attachée à lui, malgré le fait que jusque là, elle s'était toujours débrouillée seule.
- Coriace la gamine, lâcha-t-il d'un ton amusé. Peut-être pas assez rapide.
Il desserra son étreinte et sourit à la jeune fille lorsqu'elle plongea son regard dans le sien. Elle allait répliquer, mais il l'arrêta en levant une main tel un policier contrôlant la circulation.
- On n’a pas beaucoup de temps. Maintenant qu'on est repéré, on va continuer à pieds.
Elle acquiesça sans vraiment comprendre le sens de ces mots. Repérés? Par qui? Les mêmes qui l'avaient attrapée quelques jours plus tôt? Ils furent rapidement dehors, et elle fut surprise de ne croiser personnes, pas même à la réception. Ils partirent en direction de la forêt et s'enfoncèrent sous la voûte constituée par les feuillages épais. Son compagnon marchait vite, et elle avait du mal à suivre. Cependant, elle ne fit aucun commentaire et se contenta de suivre du mieux qu'elle pouvait.
Soudain, elle le percuta de plein fouet et se retrouva à terre.
Il se retourna et l'observa tandis qu'elle se relevait, avant de lui faire signe de se baisser.
- Soit prudente, regarde toujours où tu marches, dit-il d'une voix douce, mais autoritaire.
Elle hocha la tête et fouilla les arbres qui les entouraient du regard, sans rien voir à cause de la pénombre. Il rit silencieusement et se pencha vers elle.
- Tiens, dit-il en lui tendant un sac de couchage qu'il venait de sortir de son sac à dos. On va dormir ici quelques heures, puis on repartira.
- Merci.
Ce fut le premier mot qui franchit ses lèvres depuis leur fuite précipitée. Il lui adressa un clin d'oeil et s'assit sur une souche un peu plus loin.
- Dors maintenant, ordonna-t-il.
- Et toi?
- Je fait le guet.
Elle n'ajouta rien et se glissa dans le sac de couchage. elle ferma les yeux et se retourna dans tous les sens, sans parvenir à trouver le sommeil.
Finalement, elle se retourna et observa son étrange compagnon.
- Comment tu t'appelles? demanda-t-elle doucement.
- Harry.
- Moi c'est Eileen. Eileen Hopkins.
- Joli prénom.
- Merci. Tu as quel âge? demanda-t-elle encore.
- Vingt. Et maintenant dors. Tu dois reprendre des forces.
- J'ai pas sommeil.
Eileen se redressa et replia tant bien que mal ses jambes contre son buste. Elle distinguait mal Harry dans le noir et se sentait ridicule de l'observer sans réellement le voir. Elle réfléchit pour trouver quelque chose à dire. Eileen voulait entendre le son de sa voix. Harry avait eut -ces dernières heures- un effet relaxant sur elle, excepté lorsqu'il avait parlé d'Harlow Brown. Elle ferma les yeux et respira lentement, tentant de calmer les battements de son cœur qui s'étaient subitement accélérés.
- Debout.
À l'entente de cet ordre, Eileen ouvrit les yeux et étouffa un cri de surprise. Harry se tenait accroupit devant elle et la débarrassait du sac de couchage. Elle ne l'avait même pas entendu se déplacer. Brusquement, il la saisit par le bras et la souleva, la remettant sur ses pieds.
- Qu'est-ce qu'il se passe? demanda-t-elle alors qu'Harry rassemblait leurs affaires, pour la deuxième fois en moins de deux heures.
- Ils sont sur nos traces.
- Qui ça ils ?
- Eux. Toujours les mêmes.
Alors qu'elle allait répliquer, Harry la tira par le bras et commença à marcher, s'enfonçant plus profondément dans les bois. Elle trébucha plusieurs fois, se rattrapant de justesse aux arbres, évitant les ronces et les branches qui lui fouettaient le visage. Soudain, elle sentit Harry la lâcher, puis elle le vit s'éloigner, avant de disparaître complètement. Eileen s'immobilisa.
Une chouette hulula au loin et une bourrasque de vent souleva un amas de feuilles non loin de l'endroit ou elle se tenait. Un bruissement se fit entendre et elle se tourna en direction du tas de feuilles, avant de sentir un frisson glacé lui parcourir l'échine. À quelques mètres à peine se tenait un imposant loup blanc. Il avait plus la taille d'un petit lion que d'un gros chien, et son pelage luisait sous les rayons de la lune. Il s'avança lentement vers la jeune fille, dont les yeux scrutaient furtivement l'obscurité autour d'elle.
Ne sachant comment agir, Eileen se mit à trembler de peur. Elle ne voulait pas mourir. Pas à cause d'un loup. Encore moins dans cette situation. Elle voulait rencontrer Adam. Savoir ce qu'il avait à lui dire.
Elle maudit intérieurement Harry de s'être volatilisé si précipitamment. Pourquoi d'ailleurs? Mais l'heure n'était pas aux questions.
Une envie de lutter s'empara d'elle, comme lorsque ces hommes l'avaient attrapée enfermée et battue. Était-ce ce que l'on appelait l'instinct de survie? Elle plongea son regard dans celui de l'animal, et l'espace d'un instant, fut complètement captivée par ses yeux bleus. Se ressaisissant bien vite, elle s'accrocha fermement à une branche et ferma les yeux. Au début rien ne se produisit et l'animal s'approcha encore.
Quelques étincelles apparurent alors, puis un nuage bleuté et fosforescent enveloppa la silhouette d'Eileen. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, l'animal recula. Le regard de la jeune fille brillait tel un minuscule feu d'artifices et un léger bourdonnement s'éleva lentement. Eileen ne bougea pas mais fit quelques gestes de la main, soulevant par la même occasion des feuilles qui se mirent à tournoyer autour d'elle. Le halo qui l'entourait s'éclaircit pour se répandre dans l'atmosphère, telle une onde. Dès qu'une pierre ou un morceau de bois entrait dans le "champ magnétique", il se retrouvait automatiquement soulevé dans les airs.
Elle souleva un tas de feuilles et le "jeta" en direction du loup. Celui-ci recula encore et se recroquevilla sur lui-même. Eileen se figea lorsque l'animal commença à trembler convulsivement. L'air se faisait de plus en plus lourd, chargé de tension. Eileen ne voulait pas tuer ce loup, juste l'effrayer. Une vive lumière blanche l'aveugla, et elle mit ses bras devant son visage, pour se protéger. Lorsqu'elle regarda en direction de l'animal, un cri s'échappa de sa bouche.
À sa place se tenait Harry, immobile, son regard interrogateur fixé sur elle. Il se tenait dans la même position que dans la chambre. Recroquevillé, comme s'il allait bondir. Eileen ferma les yeux et appuya ses mains sur ses tempes, serrant les dents pour ne pas hurler de douleur. Toute la tension accumulée dans l'air disparut en quelques secondes, et le halo bleu fut comme happé par la jeune fille, alors que les feuilles, les branches et les pierres tombaient lourdement sur le sol boueux.

Ha, mais c'est trop bien 0___0
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